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Hélène Dion


Hélène Dion
Sommelière conseil
Université du vin Suze-la-Rousse
Journaliste, Courrier de Saint-Hyacinthe www.lecourrier.qc.ca
hdion@lecourrier.qc.ca
 

« Avant d’être bon, un vin doit être vrai. » Nicolas Joly, fondateur du regroupement Renaissance des appellations, propose en cela des vins marqués naturellement de l’originalité de leur lieu d’origine. De là, la « renaissance » des appellations d’origine contrôlées proposée par le groupe de 153 producteurs artisans, répartis en 13 pays.
M. Joly, précurseur, auteur et conférencier, fut le premier viticulteur à convertir son vignoble en biodynamie en 1984. Rencontré lors de son passage à l’ITHQ de Montréal, où 42 vignerons du même regroupement étaient présents pour présenter leurs vins en biodynamie, Nicolas Joly a vraisemblablement réussi à vendre sa position aux visiteurs, amateurs et professionnels du vins. Les vins étaient bons et authentiques.
Le discours du vigneron, propriétaire de 13 hectares de vignes en Loire, remet en question la viticulture conventionnelle et, nécessairement, la crédibilité du système d’appellation d’origine contrôlée (AOC).

Une AOC identifie le vin par l'authenticité et la typicité du terroir d’où il vient. Elle garantit les caractéristiques propres à un vin en lien direct avec l'antériorité d’un lieu et de la signature de la propriété qui élabore ce vin. Or, selon M. Joly, la méthode conventionnelle de traitement des vignes et de vinification agissent à l'opposé même de l’essence d’une AOC.

Il explique que le consommateur a le choix entre des vins « fabriqués » par des œnologues et des spécialistes qui interviennent au chai (lieu où le jus de raisin devient vin) ou des vins qui résultent du terroir, de façon naturelle. Par les multiples interventions, dont le re-levurage, le collage, la désacidification ou encore le contrôle des températures, le vin serait en quelque sorte dénaturé et perdrait ce pour quoi il avait obtenu son appellation d’origine contrôlée.

Par la biodynamie, Nicolas Joly propose un minimum d’interventions au chai. Pour cela, il aura, au préalable, tout mis en oeuvre pour produire un raisin en santé (une vigne fragilisée par des produits chimiques a plus de risques de contracter une maladie qu’une vigne maintenue en santé par des méthodes naturelles).
« Pour que la vigne saisisse parfaitement ces originalités (du lieu), il faut une déontologie très rigoureuse que nous avons adoptée depuis longtemps. » En ces termes, Nicolas Joly fait référence à ses apports de compost provenant de son troupeau de vaches (nourries à l’ancienne, compost adapté au lieu), à l’enherbement naturel (diversité d’espèces de plantes qui limitent les effets négatifs de la monoculture) mangé par des moutons en hiver, au travail minimal du sol et au traitement des maladies par des préparations en biodynamie.

Après dégustation des vins, on ne peut que se rendre à l’évidence. Ils exprimaient tous une riche expression aromatique et gustative et proposaient une identité assumée.
Mais au fait, en quoi consiste la biodynamie? Ce sera le sujet de ma prochaine chronique.

Vins en biodynamie dégustés pour vous…

Château Le Puy 2004
Bordeaux Côtes-de-Francs
Région/pays : Bordeaux-Libournais/France
Cépages : merlot, cabernet sauvignon, carménère
Pourcentage d'alcool : 12 %
Prix : 23,30 $
Classification : appellation d’origine contrôlée
Producteur : JP&P Amoreau
Code SAQ : 709469

Château Le Puy est situé sur le site nommé « le Côteau des Merveilles », pour rappeler l’excellence de son cru depuis 1610. Arômes de fruits, de réglisse, de sous-bois se confient après une ouverture d’arômes à note « animale ». En bouche, il est suave, bâti, complexe et long. Un vin remarquable et à bon prix étant donné le travail de moine dont la vigne et le vin ont bénéficié : vendanges manuelles, pas de levurage ni de chaptalisation, élevage en foudres, mise en bouteille sans filtration ni collage, au milieu d’une vieille lune… Le seul hic, une capsule de cire recouvre le goulot dont on a de la difficulté à se débarrasser! Servir entre 15 et 17° C.





Clos de la Coulée de Serrant 2003
Savennières Coulée-de-Serrant
Région/pays : Val de Loire/Anjou-Saumur/France
Cépages : chenin blanc
Pourcentage d'alcool : 15 %
Prix : 93,00 $
Classification : appellation d’origine contrôlée
Producteur : Nicolas Joly

Code SAQ : 10222088


Les neuf hectares plantés par les moines Cisterciens en AOC Coulée de Serrant sont aujourd’hui le monopole de la famille Joly. On ne retrouve pas cette appellation ailleurs que sur les pentes fortes, en région Anjou-Saumur, du domaine de M. Joly. Ce vin a un grand potentiel et livre ses arômes de fruits et à note minérale. Élégance et typicité assurées dans votre verre! Ouvrir de 12 à 24 heures avant de déguster, entre 14 et 15° C. La Coulée de Serrant s’améliore, une fois ouverte, avec un optimum au bout de trois à cinq jours.

Des Vins authentiques- 1/2

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