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Thérèse Vanasse


J’ai été sensibilisée à ce phénomène il y a environ 35 ans, lorsque mon père dirigeait une agence de sécurité. Je suis devenue une agente et, sur une courte période, j’ai participé à des dossiers de recherche. Depuis plusieurs années, des émissions de télévision comme « Claire Lamarche » au Québec ou « Oprah Winfrey » aux États-Unis nous ont davantage atteints et éveillés. Série+ présente également, depuis plus d’un an, une émission intitulée « Les Oubliés ». Le besoin et la demande le justifiaient et le justifient encore.

Il n’y a pas d’âge pour disparaître. Par contre, la liste des raisons et des causes de ces disparitions peut être longue et surprenante. En voici quelques éléments : des conflits familiaux, le rejet vécu dans les cas d’homosexualité, de transsexualité, l’inceste, la violence, une séparation, un divorce, un enlèvement, des conflits avec des partenaires, les problèmes financiers ou psychologiques, les désastres naturels, le travail, le besoin d’indépendance, être l’objet incessant de railleries et de moqueries, etc. Les conséquences auront des effets sur la vie personnelle, la vie professionnelle ou les affaires que ce soit pour la personne qui disparaît ou pour ses proches, ses partenaires ou ses associés.

En effet, de toute part, nous entendons parler d’une personne qui en recherche une autre. Au niveau des particuliers : un enfant qui recherche un père, une mère ou l’inverse, des grands-parents qui recherchent leurs petits-enfants, un frère qui recherche une sœur ou un ancien collège de travail, un€ ami(e), des disparus, ceux dont on est sans nouvelle depuis longtemps et ainsi de suite. Nous recherchons toujours quelqu’un. Dans le monde des affaires, le besoin est également présent : une entreprise qui recherche un actionnaire, une banque qui recherche le détenteur d’un compte ou d’un coffret, le détenteur d’un brevet ou d’une marque de commerce, etc.

Aujourd’hui, je suis, entre autres, une spécialiste en traçabilité. La traçabilité est cette aptitude à retrouver l’historique, la mise en œuvre ou l’emplacement de ce qui est examiné ou, pour notre sujet, celui ou celle qui est recherché-e. Je veux ici insérer un autre volet sur cet indispensable outil de travail, outil qui n’est pas dédié qu’aux industries du monde alimentaire, pharmaceutique et autres, mais également dans le cadre de transactions de commerce international.

Qui recherche t-on? Que cherche t-on? Une Famille, ses origines, son hérédité médicale -ou autre, ses gênes, son âme sœur … Pourquoi? À mon avis, pour les particuliers, les « liens du sang » sont la principale cause de ces recherches : savoir d’où l’on vient, qui l’on est, pour découvrir des vérités ou LA vérité, le regret, réunifier sa Famille, guérir dans son corps ou dans son âme, appliquer ou faire respecter ses droits, recevoir ou donner des héritages, trouver une raison de vivre, enterrer ses morts et faire son deuil ou tout simplement et particulièrement parce que l’on a des choses à partager et de l’Amour à donner. En ce qui concerne le monde des affaires, les raisons sont nombreuses : le paiement de dividendes, le paiement de royautés, la transmission, la vente ou la fermeture de l’entreprise, le paiement de fonds de pension. Bref, toutes les raisons sont importantes et valables.

Volontairement, je tairai les raisons et les éléments liés aux crimes qu’ils soient pénal, civil, financier ou autre(s). Mon propos se base sur des humains ou des entreprises effectuant des recherches pour de bonnes raisons et fonctionnant dans le respect et la légalité.

Comment faire, à qui le demander? Selon moi, il n’existe pas beaucoup de firmes spécialisées dans la chose; peut-être des firmes d’avocats qui possèdent une équipe d’enquêteurs, des firmes d’enquêteurs, des associations spécialisées et divers corps policiers, bien sûr. Choisir la bonne firme, vérifier les références, s’assurer qu’ils travaillent avec éthique et professionnalisme, demander les coûts (honoraires ou frais), des éléments majeurs pour s’assurer le plus possible d’une réussite. Il est toujours possible de faire ces recherches soi-même avec des affichages sur des sites de catastrophes (Ground Zero, tsunami en Asie, etc.) ou des recherches sur Internet, les médias sociaux, des annonces dans les journaux. En effectuant une recherche sur Internet (Google ou autre(s)), vous trouverez divers organismes privés ou publics offrant des services, organismes qu’il vous faudra vérifier/valider avant de donner des informations ou un mandat.

Par quoi commencer, quoi fournir à ces firmes et à ces enquêteurs? Il faut avoir le plus possible d’information et de documents sur la personne et sa vie et, selon le cas et le besoin, être en mesure de fournir : certificat de naissance, photos, curriculum vitae, tout document de mariage ou de séparation, diplôme(s), etc., liste des personnes de la famille et des amis, dernière adresse connue, des informations sur ses habitudes, style de vie, les déplacements et voyages, etc. Pour une recherche sur l’un des nôtres, il faudra peut-être fouiller dans ses souvenirs si la personne est absente depuis longtemps. Bref, il faut monter un dossier le plus complet possible, retracer la vie de la personne recherchée, cette étape peut-être extrêmement difficile, voire pénible. Il est clair que plus le dossier est complet, meilleures sont les possibilités de succès.

Un défi se présentera peut-être, celui de respecter les lois canadiennes et québécoises sur la protection des informations personnelles ainsi que sur les règles de confidentialité entourant l’adoption si tel est le cas. Ceci s’applique autant au début de la recherche que lors du résultat. Dans tous les cas, assurez-vous que les informations divulguées seront utilisées à bon escient et que vos « bonnes intentions » ne tournent pas en drame.

Malheureusement, en bout de ligne, il n’y aura pas de garantie sur le succès de la recherche, pas de contrôle sur les délais impartis et attention aux frais générés.

« Le monde est petit! » Les recherches peuvent commencer au Québec, puis s’étendre ailleurs dans le monde pour revenir sur le Québec. De nos jours, les gens voyagent, immigrent et se déplacent. Si besoin est, il est aussi possible de travailler avec les consulats, les ambassades ou les délégations du territoire d’origine, c’est-à-dire du territoire du chercheur ou sur le territoire de la personne recherchée.

Cette recherche de l’autre, lorsqu’elle commence, trouve son apogée ou sa fin lorsque la personne est retrouvée. Je n’en suis pas vraiment certaine!

Pour certains, la démarche demeurera vaine. Pour d’autres, la personne recherchée est retrouvée! Est-on au bout de ses peines? Pas nécessairement. Pouvons-nous penser aux retrouvailles? Encore là, pas nécessairement. Au moins trois (3) choses sont à considérer. La première : est-ce la bonne personne? Dans certains cas, ce sera évident et facile à confirmer, mais dans d’autres, il faudra vérifier (par exemple, au moyen d’un test d’ADN). La deuxième : la localisation de la personne. Est-elle au Québec, ailleurs au Canada ou à l’étranger? Il faudra voir si vous pouvez vous y rendre ou faire venir la personne. Des aspects légaux selon le pays et également financiers peuvent être à considérer. Enfin, le troisième point, mais non le moindre : est-ce que la personne retrouvée voudra de ces retrouvailles? Savoir où sont les gens est une chose et une première réponse, les rencontrer et créer ou recréer des liens, en est une autre. Qui prendra le premier contact, le chercheur ou son représentant/avocat? Cela nous ramène à la raison de la séparation ou de la disparition. Il faudra bien y penser. Pour certains, ce sera la joie et les retrouvailles instantanées. Pour d’autres, il faudra être patient et très respectueux de ce que les disparus ont vécu lors de la séparation, des souvenirs, de ce qu’ils ont vécu depuis la séparation, des blessures, des peines, de leur situation de vie actuelle et autres. Dans tous les cas, temps, patience, persévérance, respect et amour seront d’importantes clés à ne pas négliger. Dans le cadre d’une recherche d’affaires, ne pas trouver peu avoir des conséquences désastreuses et extrêmement complexes. Vous seriez surpris de savoir que dans certains cas, même l’argent ne mènera pas au contact.

Faut-il entamer la démarche? Dans le monde des affaires, la démarche est essentielle et peut même constituer une obligation légale. Dans le cadre d’une démarche personnelle et individuelle, je crois que oui, mais uniquement si la personne est prête à en assumer les conclusions et les conséquences, qu’elles soient heureuses ou non. Dites-vous que rien n’est simple ni évident. Si vous procédez, vous pourrez toujours vous dire « J’ai essayé, j’ai fait quelque chose » au lieu de passer le reste de votre vie à attendre en vain ou à vous dire « J’aurais donc dû! » et de le regretter amèrement.

Bonne chance!

Thérèse Vanasse
27 octobre 2011
tvanasse@vanasse-associes.com
www.vanasse-associes.com

© 2011 Vanasse & Associés Consultants inc.

Retracer des personnes, reprendre contact et même plus, est-ce possible?

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