Chers invités, bonjour et merci d’avoir accepté notre invitation!

Tout d’abord, j’aimerais souligner la présence d’Isabelle et de Marie-France Vaillancourt, filles de Mme Kayler, et de quelques membres de la famille;
Je veux aussi saluer les membres du comité de la Bourse Françoise-Kayler :
 

• Maître Denis Boudrias,
• M. René-Luc Blaquière, conseiller spécial à la Fondation de l’ITHQ
• et mon collègue du comité de Direction, Paul Caccia (il s’est déjà présenté).

Chers amis,

Il y aura bientôt un an que la grande dame de la gastronomie québécoise, Madame Françoise Kayler, nous a quittés, le 24 avril 2010.

Deux jours plus tard, avait lieu la 6e édition du dîner de la bourse qui porte son nom, où elle fut la grande absente, bien que son esprit ait été aussi présent que d’habitude. Un an plus tard, sa vivacité, sa chaleur, son dynamisme et bien d’autres qualités qui nous l’on rendues si cher, restent bien vivantes dans nos mémoires et dans nos cœurs.

Quiconque a eu le privilège de côtoyer cette Française d’origine, mais ô combien Québécoise de cœur et de conviction, est resté marqué par son engagement, sa générosité et sa passion.  Femme de cœur et d’idées, elle nous aura touchés par son authenticité, son humilité et son accessibilité.

Son travail de journaliste, qu’elle a pratiqué pendant près de 50 ans, lui a permis de connaître et d’apprivoiser les artisans de la cuisine québécoise, les cuisiniers, les restaurateurs, les agriculteurs et les apprentis.

En cours de route, elle a réalisé l’importance de la cuisine au sein de la société québécoise et son rôle de pilier de notre identité culturelle.

Pour promouvoir ses idées et défendre ses causes, Françoise Kayler s’est engagé bénévolement auprès de nombreux organismes, promoteurs et défenseurs du goût et d’un certain art de vivre et de manger :

• Entre autres l’Association des chefs cuisiniers et pâtissiers du Québec car elle était l’alliée des chefs et leur porte-parole.
• Slow food Québec, qui est devenu Slow food Montréal quand d’autres régions ont embarqué dans l’aventure, et son chou chou, Slow food Abitibi, là où son cœur s’est accroché.
• Même les animaux ont bénéficié de son ardeur à défendre les traditions québécoises, notamment la vache canadienne et la poule Chanteclerc.

Sa passion pour les cuisiniers et les producteurs artisans, et surtout pour le maillage entre ces derniers, l’a aussi incitée à travailler sans relâche au rayonnement du prix Renaud-Cyr, un sujet dont Jean-Paul Grappe viendra vous entretenir dans quelques instants.
Très engagée auprès des chefs, elle a aussi voulu assurer leur relève.

Dans ce but, elle a constitué un fonds et créé la Bourse Françoise-Kayler, destinée aux diplômés du programme Formation supérieure en cuisine de l’ITHQ. Ce programme de haut niveau accueille dans ses rangs des diplômés en cuisine provenant de toutes les écoles du Québec.

Notre Institut même a pu bénéficier de son expertise puisqu’elle a siégé pendant cinq ans au conseil d`administration de l’ITHQ et a été partenaire de bon nombre de ses projets de développement.  Au nom de l’ITHQ, de ses professeurs, de ses élèves et de son personnel, je tiens donc ce soir à lui témoigner toute notre reconnaissance.

Et afin de commémorer sa précieuse contribution au monde de la gastronomie québécoise, nous voulons inscrire Mme Kayler au centre d’une tradition instituée à l’ITHQ, celle de léguer son nom à l’un de nos ateliers culinaires.
À ce jour, trois salles à manger de l’Institut portent fièrement les noms de Me Gérard Delage, ambassadeur de l’hospitalité au Québec et gastronome émérite; M. Paul-Émile Lévesque, directeur fondateur de l’Institut, et M. Léonard Gagnon, directeur des services pédagogiques de l’ITHQ.

En 2004, un atelier de cuisine a été baptisé Salle Sœur Angèle Rizzardo, qui fut professeur à l’ITHQ pendant 16 ans et demeure une personnalité adulée du public québécois.
Et aujourd’hui, j’ai l’immense privilège d’annoncer officiellement l’inauguration de la salle Françoise-Kayler, un atelier de cuisine situé au 3e étage de l’édifice, équipé selon les standards de qualité reconnus et habité par de jeunes et talentueux cuisiniers, ceux et celles que Françoise aimait tant.

Ainsi baptisé, ce lieu témoignera de sa passion pour la transmission du savoir et pour cette profession si noble qui l’a fait sillonné le Québec et rencontré ceux qui nous alimentent par leur compétence et leur labeur.
Je termine en réitérant l’amitié et la reconnaissance des professeurs et des diplômés de l’ITHQ, ainsi que de tous les gens de métier qui ont eu la chance de côtoyer et de travailler avec Françoise Kayler.
Merci beaucoup Françoise




Mesdames et Messieurs, j’ai l’honneur d’inaugurer la salle Françoise-Kayler, attribué au local 3.95, un atelier de cuisine fréquenté au quotidien, par les futurs cuisiniers du Québec. Nous espérons qu’ainsi, ils et elles se souviennent de celle qui s’est consacrée à la reconnaissance de leur métier.