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Sources :
Fédération Internationale de Journalistes, et Écrivains des vins et spiritueux, du mardi 28 octobre 2008,


Si vous habitez dans une commune viticole, il se pourrait qu'elle n'existe plus jeudi. L'espace de quelques heures. Non pas qu'un tsunami soit prévu par la météo, mais les vignerons français vont sortir les bâches des garages pour cacher les panneaux indicateurs à l'entrée des villages et dissimuler ainsi ces noms « honteux », qui sont aussi ceux d'appellations viticoles. Pauillac, Margaux, Bordeaux mais aussi Cognac, Bergerac, Madiran ou Jurançon n'existeront plus. Comme des communes - et des vins - rayées de la carte.

Ces actions symboliques - baptisées « Ne pas tomber dans le panneau des censeurs » - seront menées jeudi dans la plupart des vignobles français par un monde du vin au bord de la crise de nerfs. Il ne s'agit pas ici de problèmes liés aux vendanges ou aux difficultés économiques mais d'un malaise plus profond. Celui d'une « prohibition rampante », ne disant pas son nom et avançant plutôt masquée.

Le vin produit culturel. Deux décisions de justice récentes ont mis le feu aux poudres. La première (affaire Heineken) a débouché de fait sur l'interdiction, pour les produits contenant de l'alcool, d'utiliser Internet comme média promotionnel. Alors que cela était tout à fait possible auparavant, même si Internet n'était pas spécifiquement mentionné par la loi Évin de 1991, un des textes les plus restrictifs au monde pour cadenasser la publicité en faveur des alcools et tabacs.

La seconde décision de justice (affaire « Le Parisien ») a requalifié un article de presse élogieux sur le champagne en espace publicitaire. Autant dire que les espaces d'expression devenaient plus que réduits pour le secteur.

À Jurançon, petit vignoble béarnais de 1 100 hectares produisant du blanc sec et moelleux, Jean-Marc Grussaute, qui commence juste les vendanges, est à 100 % solidaire de cette journée de manifestation où quatre panneaux de la commune seront recouverts. « Le vin est un produit culturel plus qu'alimentaire. Il est notre raison de vivre et de travailler. Cette suspicion généralisée sape nos efforts. Nous encourageons partout consommation responsable et modération, celle d'un plaisir simple sans excès (1) », analyse le propriétaire du Domaine Camin Larredya (10 hectares, 45 000 bouteilles), également président de la Route des vins du Jurançon (Pyrénées-Atlantiques). « La France commence à douter de ses vins, comme si elle glissait vers la sphère de l'interdit. Avec les obstacles mis sur notre chemin, nos accès aux marchés sont menacés. Sans les moyens modernes de communication, comment toucher les clients voulant découvrir et consommer simplement un bon vin ? C'est une menace sourde, comme un relent hygiéniste », regrette le producteur, sécateur à la main.

Bientôt Internet.

Pour désamorcer la situation, alors que cette journée du 30 octobre est annoncée depuis des semaines, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé a donné une interview au « Figaro » (site Internet dimanche, journal papier hier). Elle y précise ne pas s'opposer à un amendement rétablissant la publicité sur Internet. Et ce dans le cadre de la loi Hôpital, patients, santé et territoire en discussion au Parlement. La ministre y pose des conditions, notamment l'interdiction des spams ou pop-up, ces publicités surgissant sur l'écran. Dans un communiqué, des associations liées au monde de la santé ont dénoncé « la fausse route du ministre ».

De son côté, Michel Barnier a préféré la chaise vide. Alors que sa venue en Médoc, justement jeudi, était annoncée depuis des semaines pour remettre une récompense au Château Larose Trintaudon, le ministre de l'Agriculture a vite modifié son emploi du temps, préférant remettre une décoration dans les Landes, contrée moins viticole que la Gironde...

Si le chantier Internet semble en voie de règlement, reste ceux de la définition de la publicité - la question serait abordée lors des états généraux de la presse - et d'une hausse de la fiscalité (les accises). Sans oublier l'interdiction des dégustations gratuites, projet aussi en discussion au Parlement.


Que dire de plus, tant ce constat est attristant.

Note de l'éditeur : «L'art de se faire Hara-Kiri»!

La censure sur les vins en FRANCE

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