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Deux ans après s’être lancée dans la folle aventure de l’or rouge que constitue le safran, Nathalie Denault est convaincue d’avoir pris la bonne décision.


« C’est un projet unique », fait valoir l’entrepreneure. « J’ai toujours su qu’il y avait un avenir pour le safran cultivé au Québec. Il s’agit d’innover et de faire la démonstration que nous pouvons prendre notre place dans ce marché convoité », ajoute-t-elle, tandis qu’elle fait faire à la Terre le tour de son vaste jardin fleuri de Saint-Élie-de-Caxton, en Mauricie.

Nathalie Denault est déterminée à rester dans ses bulbes, voire même à les multiplier pour faire prospérer sa petite entreprise dans laquelle elle s’est investie sans compter, à la fois physiquement et financièrement.

« Je sais que j’avance dans la bonne direction, dit-elle sans fausse modestie. Je le constate, chaque jour, quand je vois arriver de nombreux adeptes du safran, qui se disent impressionnés par mon projet. Nous produisons un safran exempt de tout contaminant et nous en sommes fiers. C’est encourageant de voir à quel point on est capable de se démarquer en misant sur un produit haut de gamme. »

Défis importants
Or, la partie est loin d’être jouée – et gagnée – pour cette passionnée qui se qualifie d’abord et avant tout comme « une fille de la campagne ».

« Je ne viens pas du monde agricole et je n’ai pas de formation en agronomie, tient-elle à rappeler. Mais je suis pas mal ferrée pour tout ce qui touche au safran. Je m’y consacre à temps plein et tant que j’aurai le sentiment que je peux faire du développement, je garderai la barre le plus haut possible. »

D’où l’importance des défis auxquels elle est confrontée, au quotidien. Que ce soit pour s’assurer que ses champs affichent la bonne couleur – celle du safran –, ou encore pour voir à ce que les finances de sa jeune entreprise se maintiennent à flot.

« Ce n’est pas toujours facile, soupire-t-elle, de faire la démonstration que ce produit-là c’est une véritable mine d’or, de l’or rouge, compte tenu de sa très grande valeur au poids, et qui peut devenir très rentable même s’il est cultivé sur une petite superficie. Le safran, ça demeure méconnu, ici, au Québec. Il y a un travail d’éducation et de sensibilisation à faire. »

Elle ajoute, convaincue : « J’ai mon plan, je sais où je m’en vais. Ceux qui me connaissent savent que je veux faire le meilleur safran qui soit, afin qu’on puisse dire un jour que le Québec est dans le peloton de tête, sur la scène internationale. »

L’argent est dans la terre
Nathalie Denault ne cherche pas à éviter le sujet. Le nerf de la guerre, pour toute jeune entreprise orientée vers de nouveaux produits méconnus, c’est les liquidités et le financement. Et il s’en trouve, sur son chemin, pour hésiter à lui faire confiance parce qu’ils considèrent le risque « trop élevé ».

Ce n’est pas la lecture que fait la propriétaire de Pur Safran. « Des risques, j’en ai pris toute ma vie, glisse-t-elle dans la conversation. Mais je les ai toujours bien mesurés. Je ne me suis pas lancée dans le safran pour me casser la gueule. Je me suis documentée, j’ai posé des questions, je suis allée voir [en France] comment ça fonctionne. »

« On devrait savoir que c’est une business de bulbes qui se multiplient, insiste-t-elle. On en plante un et il s’en reproduit cinq autres. C’est notre capital. J’aime dire à mon monde que mon argent, il est dans la terre! »

Calculé, planifié
Tout a été calculé, planifié, de façon à ce qu’il n’y ait pas de place à l’improvisation.

Si Nathalie Denault a choisi de s’établir à Saint-Élie-de-Caxton, ce n’est pas pour les beaux yeux du conteur Fred Pellerin, bien qu’elle reconnaisse ses indéniables talents pour parler de son village et de ses personnages mythiques, ceux qu’il appelle les « tireux de roches ».

« C’est précisément pour la qualité du sol sablonneux, qui se draine bien, et pour ses hivers neigeux qui protègent les bulbes, que je me suis installée ici, sur un site exceptionnel qui permet de valoriser un produit raffiné vieux comme le monde », mentionne-t-elle.

« Je ne pourrais pas avoir la même qualité de production si j’étais à Saint-Hyacinthe, là où on retrouve les plus belles terres du Québec. Ça prend une terre comme celle de Saint-Élie-de-Caxton. »

Pour rayonner davantage, Nathalie Denault a mis sur pied l’Académie du safran, qui permet à des producteurs de la relève, notamment, de se faire la main. Trois « stagiaires » commencent à marcher dans ses pas, avec leur petite safranière commerciale. « Les trois producteurs ont planté les bulbes retirés de ma terre, en juillet et en août, et ces bulbes produisent des fleurs. Ça fonctionne! »
SourceTerre de chez nous.ca du 31-10-2014



Le safran fait au Québec

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