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Il y a de ces rendez-vous qui nous sortent de notre zone de confort.

Terrifiée ou plutôt angoissée, défini très bien le sentiment qui m'habitait avant de me présenter devant monsieur Andrea Sartori, propriétaire de la maison italienne du même nom.

En visite éclair à Montréal au début juin, j'avais été invitée à une rencontre privée et une dégustation de plusieurs de ses produits dont une verticale d'Amarone. 

Habituée à des rencontres en groupe où les échanges entre les invités apportent un flux continu, le fait de me retrouver seule avec monsieur Sartori et de devoir entretenir moi-même la conversation me tourmentait au plus haut point.

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Facile d'approche et aucunement gênant, monsieur Sartori m'a rapidement mis à l'aise en s'exprimant dans la langue de Molière afin de réduire le fossé entre nous. Nous avons discuté de l'héritage familial transmis depuis 1898 par son arrière-grand-père Pietro, en passant par son grand-père Regolo et finalement son père Pierumberto, c'est-à-dire le savoir. Par contre, selon monsieur Sartori, l'expérience ne sert à rien lorsque l'on est confronté aux aléas de Dame Nature. Il importe davantage d'être flexible à ce que nous réserve la vie. D'ailleurs depuis près de 10 ans, le réchauffement climatique est si intense qu'ils doivent irriguer les vignes afin de prévenir un choc hydrique. Chose inconcevable il y a à peine quelques années.

La philosophie de la maison vénitienne est d'élaborer des vins de plaisir immédiat. Pour monsieur Sartori, un cellier n'est rien d'autre qu'un « cimetière à vin ». À la tête de la maison depuis 1985, il veut avant tout concevoir des vins élégants. Première maison à s'associer avec une coopérative en 2001, il était loin de se douter que d'autres suivraient. C'est près de 6700 hectares que la maison partage avec d'autres producteurs de la région.

edith bouteillessartori

Nous avons entrepris la dégustation par son vin blanc de prédilection le Marani (IP, environ 20 $), nommé ainsi en l'honneur de sa grand-mère. Aromatique à souhait, avec des fragrances florales et de fruits d'exotiques tels l'ananas et l'abricot, le vin Marani est décrit par son créateur comme un Amarone blanc. Ces 13,5% d'alcool sont à peine perceptibles et ses 6 grammes de sucres résiduels adoucissent juste assez son caractère corsé et son acidité vive.  
                     « Ce vin est une main de fer dans un gant de velours! » — Andrea Sartori

Ensuite, ce fut au tour du Valpolicella Superiore Ripasso 2012 (#SAQ 10669242). Je connaissais déjà ce vin pour l'avoir souvent acheté. Un nez relativement bien développé, aromatique sur la cerise, le fruit noir et les épices, il était fidèle à lui-même avec ses tanins présents et fondus ainsi que son acidité vive. Légèrement jeune en bouche, il était juste assez corsé. C'est un vin très honnête pour un peu moins de 20$.

S'en est suivi de l'Amarone della Valpolicella Classico 2011 (#SAQ 11035882) sous la DOC Amarone. Moyennement aromatique avec des arômes de fruits confits et de violette, c'est un vin pourvu d'un beau caractère et d'une acidité tranchante. Offert pour une quarantaine de dollars en spécialité à la SAQ, il sait tirer son épingle du jeu.

La verticale d'Amarone, sous la DOC Corte Brà, est offerte en importation privée par l'agence Sylvestre Vins et Spiritueux. J'ai eu le plaisir de déguster les millésimes 1995, 1998, 2001, 2003 ainsi que 2008. Mon coup de cœur va définitivement au 1998. Avec son nez caramélisé, de cerise, de poivre et de bois, je l'ai trouvé de loin le plus complexe du lot. Une légère astringence et une acidité fraîche complétaient la bouche à merveille. Le 1995, quant à lui, abordait un nez plus floral et de fruits confits. Le 2001 avait encore une acidité vive et les arômes de figues dominaient. C'est le millésime du changement, car depuis cette année, la Maison Sartori l'élabore maintenant avec 80% de Corvina au lieu de 50%. Cette mesure apporte, selon Monsieur Sartori, plus de fraîcheur afin d'équilibrer la hausse du taux d'alcool dans les vins. D'ailleurs en 2003, année de canicule extrême, le Corte Brà a atteint les 15% d'alcool. Le nez est plutôt subtil sur la cerise et les fruits mûrs. Les tanins sont fermes et l'acidité, vive. Finalement, le 2008 est encore lui aussi subtil avec des arômes de fleurs et d'épices. C'est un vin corsé pourvu de 15,5% d'alcool. Les tanins sont présents et fermes. Bref, c'est encore un peu jeune.

Finalement, monsieur Sartori m'invite à faire un essai. Il me demande de déguster à nouveau le vin blanc Marani malgré que je vienne de terminer pas moins de 6 Amarone... Impeccable! Le caractère y est, les arômes aussi. L'acidité est toujours aussi vive. C'est comme si je n'avais même pas dégusté de rouge précédemment. Wow! C'est à ce moment qu'il m'annonce: « Au fait, toutes les bouteilles, que vous venez de déguster, sont ouvertes depuis deux jours... » « ReWow »

Edith Mercier alias La Cépagienne

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Surprenant Sartori

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